Sainte-Marie-aux-Chênes

La commune compte 4522 habitants (1er janvier 2023) appelés Quercussiens et Quercussiennes pour une superficie de 1019 hectares.

La tradition populaire veut que la première agglomération du ban de Sainte-Marie-aux-Chênes soit un hameau gallo-romain du nom de « Harris villa ». Il regroupait autour d’une grande ferme portant l’appellation de son propriétaire, les très modestes, voire minables habitations des ouvriers attachés au service de la « villa ». Ce serait là l’origine de l’actuel village, à l’ouest de la route de Montois (sur la côte, après la mine Ida, dans le coin des haies, avant le « ravin » qui précède le bois de Magieux); à cet endroit, la charrue mettait encore à jour naguère des débris de tuiles romaines.

En des temps reculés, au fond du vallon qui passe au pied de la mine Ida et qui descend vers Homécourt par « la carrière », au lieu-dit « Le Breuil », jaillissait une source dont les eaux froides et ferrugineuses avaient la réputation d’être fébrifuges et en particulier de guérir les affections pulmonaires ainsi que de soulager, par lavage, les maladies d’yeux. Pour cette dernière raison, la fontaine aux eaux miraculeuses jouissait d’une grande renommée auprès des populations celtes des environs. Entourée de chênes (ces arbres vénérés par nos « ancêtres les Gaulois »), cette source coulait, dit-on, à l’ombre de l’un des plus anciens et des plus majestueux « roi des forêts ». Aujourd’hui, tarie en grande partie par les mines, elle n’a plus qu’un très faible débit, un très mince filet d’eau.

Statue de Sainte-Marie

On comprend aisément qu’un tel nom ait pu donner naissance à la pieuse tradition sur « les origines chrétiennes » de cette petite cité. Toujours est-il que ce nom est attesté dès le XII° siècle et se trouve diversement orthographié : « Sancta Maria ad Querqus » (d’où l’appellation savante de « querqusiens » donnée aux habitants de Sainte-Marie), « Sancta Maria achesne » Sainte Marie au Chesne en 1593, « Marie-aux-Chênes » en 1793 quand la Révolution Française se déchaîna contre l’Eglise (on ne peut manquer de faire le rapprochement avec l’appellation de « Marieneichen » donnée pendant la dernière occupation allemande). Avec le concordat de 1801, le village retrouva officiellement le nom de Sainte-Marie-aux-Chênes.